jeudi 4 avril 2019

Le réseau des journalistes parlementaires



L’an deux mille dix-neuf et les 25, 26 et 27 mars s’est tenue à Manga une formation organisée par le centre parlementaire canadien en collaboration avec l’Assemblée nationale burkinabè sous le thème : « Modalité d’adoption de la constitution burkinabè, création d’un réseau de journalistes et communicateurs spécialistes des questions parlementaires. »


L’objectif de cet atelier était d’outiller les journalistes et hommes de médias sur les questions parlementaires qui sont sans doute des concepts nouveaux pour certains d’entre eux. Le centre parlementaire canadien a donc initié cette formation pour une mise à niveau des journalistes et communicateurs des médias.

Les journalistes présents ont donc saisi l’occasion pour créer un réseau de journalistes qui permettra de traiter des questions d’informations sur le parlement.
La formation s’est déroulée autour de plusieurs modules qui sont les suivants :

1-    Les différentes modalités d’adoption de la constitution et leurs implications dans le contexte actuel, animé par le professeur Abdoulaye SOMA agrégé des facultés de droit, avocat et consultant ;

2-    Le journalisme à l’épreuve des réseaux sociaux et des émissions interactives au Burkina Faso : pratiques, défis et perspectives ; animé par Moussa SAWADOGO journaliste et consultant ;

3-    Les procédures d’adoption des lois et des amendements : la procédure législative, animé par Sylvain Vebamba chef de service de la presse écrite à l’Assemblée Nationale ;

4-    La création d’un réseau de professionnels des médias : avantages et limites, animé par Moussa SAWADOGO.

Le premier module avait pour objectif de faire comprendre les enjeux du projet de la nouvelle constitution et de maitriser la fonctionnalité du parlement. Au Burkina Faso, nous avons deux méthodes pour modifier et faire adopter la constitution : la voie référendaire ou la voie parlementaire. Malgré, le coût du référendum et l’insécurité, le Pr. A. SOMA estime qu’on devrait aller au référendum. Ceci nous permettra d’éviter un glissement ou de créer un précédent au regard de l’histoire récente du Burkina Faso. Au demeurant, la voie référendaire a été aussi une promesse de son excellence, Rock Marc Christian Kaboré.

Dans le deuxième module, le formateur a rappelé le rôle de la fonction du journaliste qui consiste à rapporter fidèlement, à analyser et à commenter le cas échéant les faits qui permettent à ses concitoyens de mieux connaître et de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent… » tiré du guide de déontologie de la fédération professionnelle des journalistes (FPJ) du Québec de 1996. Aussi, le Journaliste doit rester probe, honnête, impartial et digne dans le traitement de l’information quelque soit la source.

Le troisième module a traité des procédures d’adoption des lois et amendements.
Au Burkina Faso, les lois adoptées viennent du gouvernement, du parlement ou d’initiative législative populaire.  Le droit d’initiative populaire est exercé par le peuple par voie de pétition quand une frange de la population en droit de voter recueille 15.000 signatures (Article 98 de la constitution). Cependant, l’amendement revient aux députés et au Gouvernement.

Finalement, la question du réseau professionnel a été abordée. Le formateur a soutenu la multiplicité des réseaux des journalistes qui naissent et disparaissent à la première difficulté, d’où la nécessité de bien poser les bases du réseau naissant.

Au bout de ces trois jours de formation, les journalistes présents ont créé un réseau de journalistes chargés de traiter l’information parlementaire. Ce réseau baptisé « Initiative de journalistes pour le traitement de l’information parlementaire, IJIP » est présidé par Beyon Romain NEBIE des Editions Sidyawa.

« La mise en place de l’Initiative de journalistes pour le traitement de l’information parlementaire est venu de la nécessité pour les journalistes, hommes et femmes de médias de renforcer les capacités pour mieux maitriser le traitement de l’information parlementaire. Quoi qu’on dise, les questions parlementaires sont des concepts nouveaux pour les journalistes. Il était nécessaire de trouver un cadre approprié pour demander aux spécialistes de ces questions de doter des journalistes de connaissances susceptibles de leur permettre de traiter l’information parlementaire avec beaucoup plus de facilité. » dixit Beyon Romain NEBIE des Editions Sidwaya, président de l’IJIP.


BONKOUNGOU Michel
Association des Blogueurs du Burkina (ABB)