L’an deux mille
dix-neuf et les 25, 26 et 27 mars s’est tenue à Manga une formation organisée
par le centre parlementaire canadien en collaboration avec l’Assemblée
nationale burkinabè sous le thème : « Modalité d’adoption de la
constitution burkinabè, création d’un réseau de journalistes et communicateurs
spécialistes des questions parlementaires. »
L’objectif
de cet atelier était d’outiller les journalistes et hommes de médias sur les
questions parlementaires qui sont sans doute des concepts nouveaux pour
certains d’entre eux. Le centre parlementaire canadien a donc initié cette
formation pour une mise à niveau des journalistes et communicateurs des médias.
Les
journalistes présents ont donc saisi l’occasion pour créer un réseau de
journalistes qui permettra de traiter des questions d’informations sur le
parlement.
La
formation s’est déroulée autour de plusieurs modules qui sont les
suivants :
1-
Les
différentes modalités d’adoption de la constitution et leurs implications dans
le contexte actuel, animé par le professeur Abdoulaye SOMA agrégé des facultés
de droit, avocat et consultant ;
2-
Le
journalisme à l’épreuve des réseaux sociaux et des émissions interactives au
Burkina Faso : pratiques, défis et perspectives ; animé par Moussa
SAWADOGO journaliste et consultant ;
3-
Les
procédures d’adoption des lois et des amendements : la procédure
législative, animé par Sylvain Vebamba chef de service de la presse écrite à
l’Assemblée Nationale ;
4-
La
création d’un réseau de professionnels des médias : avantages et limites,
animé par Moussa SAWADOGO.
Le
premier module avait pour objectif de faire comprendre les enjeux du projet de
la nouvelle constitution et de maitriser la fonctionnalité du parlement. Au
Burkina Faso, nous avons deux méthodes pour modifier et faire adopter la
constitution : la voie référendaire ou la voie parlementaire. Malgré, le
coût du référendum et l’insécurité, le Pr. A. SOMA estime qu’on devrait aller
au référendum. Ceci nous permettra d’éviter un glissement ou de créer un
précédent au regard de l’histoire récente du Burkina Faso. Au demeurant, la
voie référendaire a été aussi une promesse de son excellence, Rock Marc
Christian Kaboré.
Dans
le deuxième module, le formateur a rappelé le rôle de la fonction du
journaliste qui consiste à rapporter fidèlement, à analyser et à commenter le
cas échéant les faits qui permettent à ses concitoyens de mieux connaître et de
mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent… » tiré du guide de
déontologie de la fédération professionnelle des journalistes (FPJ) du Québec
de 1996. Aussi, le Journaliste doit rester probe, honnête, impartial et digne
dans le traitement de l’information quelque soit la source.
Le
troisième module a traité des procédures d’adoption des lois et amendements.
Au
Burkina Faso, les lois adoptées viennent du gouvernement, du parlement ou d’initiative
législative populaire. Le droit
d’initiative populaire est exercé par le peuple par voie de pétition quand une
frange de la population en droit de voter recueille 15.000 signatures (Article
98 de la constitution). Cependant, l’amendement revient aux députés et au
Gouvernement.
Finalement,
la question du réseau professionnel a été abordée. Le formateur a soutenu la
multiplicité des réseaux des journalistes qui naissent et disparaissent à la
première difficulté, d’où la nécessité de bien poser les bases du réseau
naissant.
Au
bout de ces trois jours de formation, les journalistes présents ont créé un
réseau de journalistes chargés de traiter l’information parlementaire. Ce
réseau baptisé « Initiative de
journalistes pour le traitement de l’information parlementaire, IJIP »
est présidé par Beyon Romain NEBIE des
Editions Sidyawa.
« La
mise en place de l’Initiative de journalistes pour le traitement de
l’information parlementaire est venu de la nécessité pour les journalistes,
hommes et femmes de médias de renforcer les capacités pour mieux maitriser le
traitement de l’information parlementaire. Quoi qu’on dise, les questions
parlementaires sont des concepts nouveaux pour les journalistes. Il était
nécessaire de trouver un cadre approprié pour demander aux spécialistes de ces
questions de doter des journalistes de connaissances susceptibles de leur
permettre de traiter l’information parlementaire avec beaucoup plus de
facilité. » dixit Beyon Romain NEBIE des Editions Sidwaya, président de
l’IJIP.
BONKOUNGOU
Michel
Association
des Blogueurs du Burkina (ABB)